Parce que le pardon est implicite, .. et même totalement inutile dans la mesure ou l’on ne « condamne » pas. En fait, aujourd’hui, je ne sais plus « juger » le comportement « atypique/anormal » des gens, j’y vois toujours un sous-entendu, une possible explication. La première qui me vient généralement à l’idée c’est l’expression d’un mal-être, que je fini presque toujours à rapporter à un besoin de reconnaissance.

Voici la logique : pas de jugement,
donc pas de condamnation,
donc nul besoin de pardon !

Mais alors, me direz vous, à quoi servent les tribunaux !

Bien sûr il n’est pas question de laisser des individus ayant eu un comportement hors normes, jouir d’une liberté où ils seraient à même de recommencer. Il est donc nécessaire de prendre des mesures. De plus dans notre société, tout acte ayant causé un « tort » demande réparation. Ce qui me semble sain en soi. Mais le fait de « punir » un acte sans en comprendre totalement les tenants et les aboutissants, ne me parait à l’inverse pas très sain, ni relever d’une véritable « justice ».

Pour moi, un monde un peu plus parfais verrait la victime pardonner et le responsable prendre conscience de son acte et de ses implications (passés, présentes et à venir), et ainsi d’être à même de se « corriger » lui même, entendant là à la fois, de modifier son comportement et, d’apporter lui-même réparation.

Cela semble bien entendu complètement utopique. Mais j’espère que, plus les individus prendront conscience de la non séparation d’avec le « Tout », plus ce genre d’attitude deviendra courante.

Qui plus est, les personnes qui se réfugient dans la rancœur, la haine ou le désir de vengeance, ne font que souffrir encore plus, alors que le pardon (implicite ou non) est libération, lâcher prise, apaisement, soulagement, voir bien plus encore ….

En voici d’ailleurs un bel exemple :

“Vous n’aurez pas ma haine” (Antoine Leiris – 16 novembre 2015)