L’énergie, la vibration

L’un des aspects de cette expérience est le ressenti de l’énergie, de la vibration. C’est là encore difficile de trouver les mots pour l’expliquer. Je me sentais comme invincible, ayant une pêche d’enfer (c’est peut-être pas le mot le plus judicieux …), par moments tout mon corps semblait « vibrer » à l’unisson, comme un immense frisson ou fourmillement, comme si chaque cellule, chaque molécule, chaque atome se mettaient en résonance avec tous les autres, comme si chaque infime partie du corps prenait conscience de faire partie de ce corps, au même titre que je me sentais moi-même uni au « Tout ». Et cela a perduré bien au-delà des trois jours qui ont suivi l’illumination.

Assez souvent, par exemple lorsque je me posais un peu pour repenser à ce qui m’étais arrivé, je ressentais une sensation d’ouverture, de circulation au niveau des chakras, principalement, dans mon cas, au niveau du front et du sommet du crâne, et parfois au niveau du plexus. Je connaissais ces sensations pour les avoir parfois perçues lors de séances de sophrologie ou de méditation, mais là encore le ressenti était bien au-delà de ce dont j’avais l’habitude.

Il m’est aussi arrivé plusieurs fois, au moment de m’endormir, alors que je me trouvais dans un état profond de détente de ressentir cette énergie / vibration dans tout mon corps et en même temps cette sensation d’ouverture au niveau des chakras. Cela s’accompagnait d’un fort sentiment de joie, de plénitude et d’infini. C’est une sensation que je n’avais jamais ressentie auparavant.

Cette dernière sensation s’est malheureusement arrêtée après qu’une de ces expériences vibratoires ait tourné bizarrement : me trouvant dans cet état, j’ai ressenti une sensation étrange, comme quelque chose qui se serait écoulé en moi, partant du sommet du crâne. Cette sensation n’était pas, à proprement parler, désagréable, mais elle n’était pas non plus agréable comparé au ressentie global. En fait, cette sensation de « remplissage » a plutôt été rapide et d’un coup est devenue angoissante sans aucune cause perceptible. Je suis alors immédiatement sorti de cet état de conscience modifiée en me redressant et en ouvrant les yeux, gardant quelque temps ce sentiment d’angoisse.

Malgré cela, il m’arrive encore aujourd’hui de retrouver un état de plénitude « presque » similaire (moins puissant, moins profond) pendant des séances de sophrologie ou en écoutant de la musique.